Venez vérifier

À une époque où des scandales et révélations sur l’alimentation émergent régulièrement, Fleury Michon souhaite être transparent et montrer que ses produits sont de qualité et viennent de sites et exploitations fiables. Il y a quelques années, il nous prouvait que le surimi était fait à base de « vrai » poisson qui vient d’Alaska. Cette fois, c’est sur la filière porcine « J’aime » que la marque a invité blogueurs et consommateurs à enquêter pour sa deuxième édition de « Venez vérifier ».
Venez vérifier - Visite de l'élevage de Roland

Un appel à venir vérifier et une visite d’usine en Vendée

Peut-être aviez-vous vu la publicité qui a occasionné un concours ?

En juin, blogueurs et consommateurs sont partis visiter l’usine Fleury Michon en Vendée. Je n’avais pas pu me libérer pour cette étape mais suis allée en Bretagne, dans la ferme de Roland et de sa famille.

La visite de l’élevage de porcs de Roland

C’est avec Marie-Françoise, la femme de Roland, et leurs fils, que notre groupe a visité les différentes salles, qui accueillent les truies et les cochons selon leur stade ou état du moment : insémination, « maternité » avec les truies et leurs petits, jeunes cochons, cochons de quelques mois.

Leur élevage compte 140 truies mères et leur descendance, soit entre 1000 et 1200 animaux, qui vivent tous en intérieur pour éviter d’exposer les animaux à des maladies, qui nécessiteraient des médicaments pour les soigner. Si le consommateur rêve de porc en quantité mais qui gambade dans les champs sans jamais être soigné, cela se révèle être moins simple qu’il n’y paraît.

Toutes les mères, qui font l’objet d’une sélection, sont achetées et mises en quarantaine avant d’être intégrées à l’élevage, dont la finalité est exclusivement la viande. Un roulement sur trois semaines est mis en place : une semaine pour les naissances, une pour le sevrage, une pour les inséminations.

Le temps de gestation, pour les cochons, est 114-115 jours, soit 3 mois 3 semaines et 3 jours. Une truie a en moyenne 2,4 portées sur un an – elle ne chôme pas ! – et passe entre 2 ans et demi et 3 ans au sein de l’élevage avant d’aller à l’abattoir.

Venez vérifier

La salle (odorante, oups !) dans laquelle les truies sont inséminées

La filière « J’aime/Engagés dans l’élevage » compte 41 éleveurs. Roland, que nous avons rencontré, est le porte-parole de la filière. Il voit comme une fierté le fait de « participer à la production d’une viande de qualité ». Les porcs de la filière J’aime de Fleury Michon sont suivis par l’éleveur de leur naissance à leur maturité.

Venez vérifier

À la maternité, la truie mère est maintenue dans un espace assez restreint pour qu’elle n’écrase pas ses nombreux petits

Après la 6e semaine, les porcelets sont réunis dans une salle bien chauffée. À partir de ce moment, les antibiotiques sont évités au maximum. L’objectif est que les éleveurs partenaires de la filière suppriment d’ici 2020 les traitements antibiotiques donnés parfois dans les premiers jours de vie du porcelet. Ils en utilisent plus ou moins. Pour Roland, c’est déjà plutôt moins !

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Les cochons passent trois mois sur paille et dans les copeaux de bois qui sentent bon le pin avant maturité. Un environnement plus agréable aussi pour le visiteur 😉

L’alimentation des cochons est composée en majorité de céréales d’origine française et de plantes riches en protéines, comme le colza ou soja, sans OGM, de protéines de lait, de vitamines et de minéraux. Elle est sans OGM mais pas encore 100% française car la France manque de cultures de soja sans OGM. À terme, l’objectif est de faire en sorte que l’alimentation soit 100% française. Roland cultive du blé et de l’orge, qu’il revend avant de récupérer des céréales. Sa production sur 50 hectares ne suffit pas mais assure une partie de l’alimentation des cochons. C’est par du soja qu’il complète les repas de ses animaux.

Arrivés à maturité, l’éleveur vend ses cochons à l’abattoir, où ils seront endormis pour vous proposer du jambon (c’est bizarre, non, quand on a vu ces petits animaux ?). C’est ensuite l’abattoir qui vend la viande à Fleury Michon. Ce dernier met au moins huit jours pour faire un jambon dans son usine en Vendée : moulage à la main, bouillon à l’ancienne, juste salage, découpe et conditionnement. La marque indique sélectionner strictement ses jambons pour favoriser « goût, saveur et texture ».

C’est une bonne chose de montrer au public comment s’organise un élevage. C’est aussi positif de constater qu’une action est menée pour aller vers du mieux. Si cela nous étonne de voir des truies peu bouger et des tous petits vivre sur des caillebotis, l’on se rend compte que c’est la réponse à la demande des consommateurs qui oblige à une certaine productivité. À nous de ne pas consommer en excès pour poursuivre sur le chemin du respect de l’humain et de l’animal.

Venez vérifier

Venez vérifier : les blogueurs et consommateurs prêts à suivre Roland à travers l’élevage

Et vous, comment imaginiez-vous un élevage de cochons ?

Merci à Marie et à Fleury Michon de cette invitation à « Venez vérifier »

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Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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