Sveva Alviti et Nicolas Duvauchelle dans les rôles de Dalida et Richard Chanfray

« Dalida » sort ce 11 janvier au cinéma. C’est Lisa Azuelos, à qui le projet a été proposé, qui signe ce biopic dramatique qui revient sur l’histoire d’une femme, mais aussi celle d’une grande artiste. Je connaissais quelques titres de la chanteuse et un peu de sa vie : où était située sa maison à Montmartre, le fait qu’elle avait eu un jeune amant, etc. mais n’en avais pas vraiment d’image. Monsieur, quant à lui, n’avait pas d’intérêt particulier pour Dalida mais m’a accompagnée de bon cœur voir le film. 2h04 plus tard, nous étions conquis. Dalida nous est apparue comme quelqu’un de vraiment aimable – dans les sens du terme – et nous avons vécu un peu avec elle devant le grand écran. Nous avons été séduits par « Dalida » et ne pouvons que recommander le film !

Sveva Alviti dans Dalida, le film

De sa naissance au Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, patron de la jeune radio Europe n°1, aux soirées disco, de ses voyages initiatiques en Inde au succès mondial de Gigi l’Amoroso en 1974, le film Dalida est le portrait intime d’une femme absolue, complexe et solaire… Une femme moderne à une époque qui l’était moins … Malgré son suicide en 1987, Dalida continue de rayonner de sa présence éternelle.

Sveva Alviti dans Dalida, le film

Le récit dramatique de la vie de Dalida

Pour écrire l’histoire de Dalida, Lisa Azuelos a été nourrie des histoires rapportées par Orlando, le célèbre frère de l’artiste. Ce dernier, une fois rassuré sur le travail qui était en train d’être réalisé, a vraiment fait confiance à la réalisatrice. Si Lisa Azuelos a mis 50% d’intuition dans ce qu’elle a fait, elle est aussi tombée juste en se mettant à la place de ses personnages et, en particulier, de cette grande dame. Elle a répondu aux questions de la salle après la projection et nous a confié comment elle a voulu donner une vision de l’intime de Dalida. Son film est aussi sur la dépression et la solitude : Dalida était épuisée de vivre sa vie.

Elle était malmenée par son existence, et son entourage avait de fortes attentes. Tout le monde voyait la star. Avec les morts et suicides qui l’ont entourée et sa douleur de vivre, on comprend qu’elle n’aie pas réussi à avoir la force d’aller plus loin tout en regrettant qu’elle n’aie pu être portée davantage par la part réelle de vie en elle. De par ses fêtes, on sent qu’elle cherchait à combler les vides et à ramener de la joie partout où c’était possible. Lisa Azuelos voulait « que l’on excuse son geste final » : le pari est réussi. Je n’ai jamais approuvé l’idée du suicide, me disant que l’on se devait de se raccrocher à la vie même lorsqu’elle est lourde à porter. Pourtant, devant « Dalida », on comprend, lui souhaitant le repos éternel qu’elle a mérité.

Au travers du film, on s’attache à Dalida, à son personnage. On a de l’affection pour elle. Je ne savais pas quels avaient été les hommes de sa vie. On fait ainsi connaissance notamment avec Lucien Morisse, Jean Sobieski, Luigi Tenco, Lucio et Richard Chanfray. Trois d’entre eux se sont suicidés. Imaginez un peu comment vous vous sentiriez avec la moitié de vos ex dans des tombes… Cela fait froid dans le dos.

Les personnages et le casting de Dalida

Mais parlons des acteurs ! Sveva Alviti incarne magnifiquement Dalida. L’actrice est belle, tellement belle. Elle a « subi » trois à quatre heures de maquillage par jour pendant un tournage qui a duré trois mois. Elle semble plus vraie que nature. Cette jeune actrice est brillante.

Sveva Alviti dans Dalida, le film

A ses côtés, Riccardo Scamarcio – qu’il a fallu aller convaincre jusque dans les Pouilles pour qu’il rejoigne le casting – incarne Orlando. C’est amusant car j’ai toujours perçu, de loin, Orlando comme un frère ardent défenseur de la mémoire de sa sœur ou comme une sorte d’Elton John un peu hors du temps. L’acteur a une très belle présence, apporte son charme. Il rend son personnage magnifique et attachant avant de le faire vieillir doucement. Cela fonctionne à merveille !

Sveva Alviti et Riccardo Scamarcio dans les rôles de Dalida et Orlando

Les hommes de Dalida sont aussi mis à l’honneur. Jean-Paul Rouve est touchant et juste en Lucien Morisse. On comprend que l’homme a mis trop de temps à donner à sa belle ce qu’elle attendait : un mariage tout d’abord puis un enfant. Au moment du mariage, il était trop tard. Les deux anciens époux ont gardé un profond attachement, laissant un triste sentiment de gâchis.

Sveva Alviti et Jean-Paul Rouve dans les rôles de Dalida et Lucien Morisse

Niels Schneider incarne un jeune peintre, Jean Sobieski. Dalida le rencontre vite après son mariage.

Sveva Alviti et Niels Schneider dans les rôles de Dalida et Jean Sobieski

Nicolas Duvauchelle prête ses traits à Richard Chanfray, un homme de caractère assez particulier (il a même tiré sur l’amant de la femme de chambre de Dalida… bonjour le coup de sang). Orlando (le vrai !) aurait été très troublé en le découvrant tant il était plus vrai que nature. Lui aussi a un jeu remarquable.

Sveva Alviti et Nicolas Duvauchelle dans les rôles de Dalida et Richard Chanfray

L’histoire modernisée de Dalida

Les scènes qui se passent à l’Olympia ont réellement été tournées à l’Olympia. L‘objectif était que le film soit moderne et propose des tenues, des décors et des danses revisités. Les costumes sont magnifiques. L’actrice porte, en particulier, quelques robes splendides.

Dalida et ses hommes

Je suis en train de vous dire que le film a tous les ingrédients d’un bon film. Ajoutez à cela le fait que l’émotion est au rendez-vous. J’ai commencé à pleurer sérieusement lorsque le personnage chante « Je suis malade », une chanson que j’ai toujours beaucoup aimée et qui me touche profondément depuis longtemps. Je me suis d’ailleurs rendue compte que je devais la connaître par cœur.

Sveva Alviti dans Dalida, le film, à la période Disco

Découvrir Iolanda derrière Dalida

Lorsqu’on regarde un biopic, on s’interroge toujours sur les choix des personnages. Je m’étais déjà posé la question mais elle m’est revenue lors de la projection : comment a-t-elle pu avorter avec un tel désir d’enfant ? Certes, l’écart d’âge, l’absence de mariage, etc. ont pensé lourd sur la balance mais cela a dû la briser. J’ai eu une pensée pour d’autres biopics d’artistes décédés avant ma naissance comme Édith Piaf, à laquelle on ne s’identifie pas, ou Claude François, que j’ai trouvé détestable au possible. Contrairement à eux, Dalida semblait gentille et tellement humaine, avec une vraie aura.

Après la projection du film, on a envie d’en savoir plus. J’ai lu avec enthousiasme les interviews des acteurs et des anecdotes sur les personnages. Dalida a quitté la vie, si l’on peut dire les choses ainsi, lorsque j’avais 4 ans. Elle est née 50 ans avant moi. Dalida, ce sont 170 millions de disques vendus, 2000 chansons enregistrées, 70 disques d’or et bien d’autres chiffres encore.

Monsieur a aussi trouvé que « Dalida » est un très beau film, qu’il recommande même s’il ne l’aurait probablement pas vu sans l’avant-première. S’il devait le noter, il lui mettrait 18,5 sur 20, rien de moins !

Bref, si vous êtes curieux du récit de la vie de cette femme et artiste, vous vivrez de belles émotions devant « Dalida ». Ce film est vraiment à voir !

Merci de l’invitation à cette projection en avant-première

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Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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