Forêt - Photo : PixaBay

Les vacances sont enfin arrivées, et avec elles, les rêves de repos, de nature, de fraîcheur, d’oiseaux qui chantent, de sources scintillantes… Vous y êtes ?

Pour ma première matinée dans la lointaine contrée de Troyes (sic ! lol) où je suis venue chercher couette et air pur, mes adorables père et sœur me proposent d’aller, telle la naïve belle au bois dormant, non pas chanter en attendant le prince Philippe et son fidèle destrier mais… me promener dans les bois (sans garantie que le loup n’y soit pas) et ramasser des bolets. Soit !

En bonne parisienne, j’hésite quelques instants entre chaussures et baskets et, merci mon Dieu, fais preuve d’un peu de bon sens en choisissant la deuxième option. Bien que le bois de Vincennes soit parfaitement praticable, il paraît qu’il peut y avoir un peu de terre en forêt (re-sic !)…

Ma soeur m’incite vivement à me munir d’un vêtement couvrant, bientôt incarné par un pull. Mon père s’exclame quelque chose du genre « tu laisses trop de peau apparente pour les moustiques ! ». Je brandis mon pull en réponse. Ils comptent m’emmener dans la forêt amazonienne et m’abandonner aux moustiques ou quoi ?

Une fois près de la forêt de Chaource, ma sœur s’affole en voyant que deux voitures sont déjà garées à la lisière du bois. « Ahhhh ils vont nous piquer tous nos bolets ! ». Car oui, cher lecteur, le bolet est rare et cher ! gné-eh ! Il ne faut pas rire avec le bolet !

Nous voilà habillés et nous nous enfonçons dans les bois. On marche, on marche… Hmm en effet, les baskets, c’était mieux pour la boue. Ah, des moustiques commencent à arriver en masse. C’est l’heure de la pulvérisation massive de répulsif sur nos minois craintifs. Nous avançons fièrement derrière notre épée (incarnée par une branche de citronnelle apportée pour l’occasion) brandie. Ah tiens, c’est charmant ces grosses limaces. Eurk. L’oeil vif et l’allure soutenue, nous nous dirigeons vers le microscopique coin à bolets. Je vous passe les détails sur le temps qu’il faut passer pour en trouver dix, ce que l’on peut déjà considérer comme une cueillette fructueuse.

Le premier à s’être régalé, c’est un moustique qui m’a fait une piqûre de barbare à travers mon pull.

Je concède tout de même volontiers que cette heure trente passée dans les bois, à l’abri des quelques gouttes qui sont tombées, faisait beaucoup de bien. Mais comprenez que je dois adopter le ton « anti-bêbêtes et dangers du bois » de rigueur pour continuer à râler sur la nature ! Insurgeons-nous donc ensemble.

Le lendemain soir, rebelote direction les bois. Mais il est déjà près de 21h30. Le sol est détrempé, et les limaces de sortie ! Elles se sont sans doute passé le mot car nous ne faisons que nous exclamer : « attention !! » « y’en a une là ! » « et là ! ». La nuit tombe et plus le temps passe, moins nous voyons ce qui nous attend. Et si nous écrasions une limace par inadvertance ? Effroi.

Nous finissons par arriver, après ce qui nous a semblé être une éternité, vers le coin « bolets ». Impossible de voir quoi que ce soit avec la nuit. En louchant sur les trois petits champignons vus la veille, nous voyons qu’ils n’ont pas grandis les coquins.

Nous repartons donc dans le noir vers la voiture. Eviter les flaques d’eau boueuse se fait sans trop de difficultés, d’autant que nous lorgnons sur le sol avec la position « Sherlock Holmes » mais nous devons nous rendre à l’évidence : impossible de voir les limaces !!

Tiens, c’est quoi cet aboiement bizarre ? Ah, c’est un sanglier, nous dit mon père. Très charmant. Vraiment, très charmant. Euh, elle est où la route ? On veut sortir !!

C’est alors qu’un moustique, pas effarouché pour deux sous et bien affamé comme il faut, me pique encore à travers mes vêtements (répéter chaque matin environ 50 fois : « les moustiques sont un cadeau de la nature, je les adooore »)… sur la fesse ! La fête est complète !

La bonne nouvelle, c’est que nous n’avions rien d’orange/rouge/cradingue écrasé sous nos baskets !

L’autre bonne nouvelle, c’est que nous avons regagné la sortie et que je n’y ai pas remis les pieds.

Ah, elle est belle la nature !!

PS : si vous cherchez un champignon mortel, je connais un bois sympa 😉

Appelez-moi Lili. J'ai 41 ans, vis avec Monsieur, Poussin, notre fils de 2 ans, et, au rythme d'une garde alternée, avec son ado Junior, 17 ans. Originaire de Troyes et après avoir commencé mes études à Nancy, je suis arrivée en Ile-de-France en 2003 et vis désormais à Montrouge. J'aime voyager, bruncher, lire ou voir une comédie romantique... aller au théâtre ou pratiquer la zumba et le body balance font également partie de mes centres d'intérêt mais ne se combinent en ce moment pas à mon emploi du temps de maman d'un tout petit.

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